Sidh
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 Shanae, sidh.

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MessageSujet: Shanae, sidh. Shanae, sidh.  Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:04



Shanae


Je suis une sidh

Nom actuel : Shanae
Nom divin: Morrigan
Âge réel /Âge apparent : 5000 ans / 27 ans
Allégence : Unseelies
Orientation Sexuelle : Bisexuelle
Maître(sse) du clan: Hell’s Angels
...
Feat. Kelly Eden


Physique


« Lorsqu’elle vint au monde, les ombres refusèrent de s’éloigner de sa peau et le sang glissa dans sa chevelure, les ombres et le sang s’y accrochèrent et s’approprièrent son existence, comme le Dieu Unique s’approprierait le monde ». (Contes oubliés de l’autre monde, Anonyme)

Est-ce le sang ou les ombres qui ont façonné son corps ? Dagda dit parfois que c’est son sale caractère, mais ce genre de chose n’est qu’affabulation d’Amant. En toute vérité, Morrigan fut façonnée par les ombres et le sang de sa Mère, elle vint au monde sous cette forme originelle terrible et le sang éclaboussa son corps pour lui donner cette apparence.
Sa chevelure ne fut jamais autre, oscillant entre le rose vif et le pâle, désignant inévitablement sa nature, l’affirmant haut et fort. Et son corps qui ne fut jamais autre que celui-là, se façonna lentement, suave et félin, il devint peau pâle et opalescente, envoutante présence, délicieuse forme. De ses hanches ou de ses fesses, beaucoup ne surent définir si cela était les plus plaisants de ses attraits, ou sa poitrine fine et ronde, ou ses lèvres rouges et pulpeuses. Sous une apparence que l’on pourrait croire parfois tendre et innocente, tout au contraire, la déesse est un être froid et cruel, sanguinaire ou brute, elle sait adoucir les traits de son corps au point de rappeler qu’elle pourrait être une Seelies, mais loin d’elle le désir de cette catégorie, sa peau affirme donc clairement une appartenance différente.

Grande, Shanae rivalise d’une hauteur vertigineuse mise en avant par ses jambes que Dagda affirme parfois interminables, qu’elle ne rehausse jamais de talon plat mais haut, presque trop. Shanae est grande, imposant sa stature de femme et de guerrière même aux plus farouches mâles. Elle garde une sensualité qui lui est propre, mais en tant que maîtresse de la guerre et de la mort, elle ne peut paraître aussi douce qu’Ethaine ou lunatique que Sirona, bien au contraire. Elle frappe les Sidh d’une présence différente, d’une aura froide et sombre, et parfois, quand son glamour est à son paroxysme, l’on pourrait presque entendre des hurlements provenant des fonds abyssales de sa nécropole, provenant d’antiques champs de bataille, entourer la Sidh.

Signes particuliers: Elle porte nombre de tatouage sur sa peau et ses tenues vestimentaires sont  généralement en cuir.
Description Forme originelle: Dragonne noire aux reflets violacés sur les écailles, aux ailes d’écailles et osseuses, elle traverse les cieux, majestueuse. Immense, son regard azuré semble infiltré par les ombres et le sang.
...
Caractère


« Dagda taquin : Et sinon, vous souriez des fois ?
Morrigan : Pourquoi faire ?
Dagda : Pour que je puisse tomber amoureux de vous pardi ! »
(Conversation entre Amants, Livre II, par Brigitte L’Amoureuse).


Si l’on vous parle de Shanae, si vous êtes de son clan, de ses amis, de ses frères, de ses sœurs, l’on vous racontera sa bienveillance. Mais l’on n’omettra pas de vous parler de sa dureté. La déesse de la guerre et de la mort est une personne au caractère difficile, dure, les larmes ne savent se déverser facilement de son visage et l’on prédit que lorsqu’elle pleurera une nouvelle fois, le déluge n’aura été que fantaisie à côté.
Oui Shanae ne pleure pas et la tristesse est une chose loin d’elle. La peine, la douleur commune comme on peut l’envisager n’est pas de sa nature. Elle ne voit en aucun cas la mort comme une fatalité et quand elle fut l’une des rares à ne pas pleurer la mort de Lug, on la jugea comme un être sans âme. Mais une larme n’a pas d’ombre et Shanae n’est pas faite de larme. Et pourtant, elle pleura une fois, lors de la naissance de Dagda, créant ainsi la nécropole et ses recoins les plus sombres. Faisant alors couler le fleuve des morts qui serpenta dans le monde entier pour ramener les âmes vers son univers d’au-delà.

La déesse de la guerre est une femme brute, sensuelle et séductrice, l’on raconte que d’un sourire, elle peut vous enivrer ou vous terrifier, que d’un regard, elle peut vous apparaître mutine ou cruelle, joueuse ou intraitable. Mais que seul son Amant sait la faire rire avec insouciance.
Maîtresse d’elle-même et de ses actes, elle reste un mystère pour les autres, nul ne sait jamais réellement qu’elle attitude pourra broder son être et sa prestance, qu’il est impossible d’aborder tous les recoins des ténèbres dont elle est maitresse. Née du sang et de l’ombre, elle peut avoir la passion carmine qui honore ses agissements, comme la colère noire qui agite sa pensée.

Non, loin d’elle d’être lunatique, sournoise, douce, tout au contraire, elle est l’essence brute et simple de ce monde. Elle est ainsi, sans ornement, sans fantaisie. Son jugement peut-être cruel mais doux pourtant aussi. Chaque émotion qu’elle est capable d’éprouver, elle peut la faire vivre au fond de son être et la présenter à l’autre. Elle ne dérobe que par nécessité certaines de ses réactions, mais en vérité, la franchise de cette Sidh n’a d’égal que son être charismatique.
Infidèle, elle n’en reste pas moins possessive et maintes fois l’on rapporte que Dagda s’est retrouvé baignant dans le sang de ses conquêtes. Excessive dans ses passions, dans ses colères, dans ses désirs, la maîtresse de la mort et du sang sait pourtant rire et jouer. Elle aime être ce qu’elle est et ne bénira jamais assez sa Mère de lui avoir donné vie.

Liste des principales qualités: Fidèle, protectrice, bienveillante, dure.
Liste des principales défauts
Infidèle, jalouse, possessive, sanguinaire, brutale.



Histoire.

Chapitre 1 : Naissance.

    « Une forme difforme et noire se mit à grogner lorsqu’il s’appuya contre elle, Lug étonné observa un œil, en train de le fixer et il lui demanda, qui elle était.»
    (Contes oubliés de l’autre monde, Anonyme)


Le monde soupirait doucement, inspirant lentement. Un grognement sourd s’échappait des lèvres inexistantes de cette forme improbable. La Mère n’était pas là, elle se tenait auprès de Nuada, et Nuada prenait vie alors que sa sœur, sa jumelle peut-être, son ennemie, sa rivale, venait lentement au monde loin de Mère. Elle était un résultat muet, dissimulait dans les ombres, perdue dans le sang et les limbes, entourée d’ennemis qui n’attendaient que son éveil pour tuer et absorber une puissance qu’ils ne sauraient contrôler. Les Formoires surveillaient les abysses, monstres de ténèbres qu’ils ne comprenaient pas, tuant inlassablement les Feys pour que la forme prenne conscience. Mais la forme ne les écoutait pas, la forme sommeillait encore, elle se tenait là, pas réellement endormie, pas réellement éveillée.

Elle savait que mère ne viendrait pas, car elle était dans les ombres, cachée. Elle savait qu’elle devait attendre quelqu’un, pour être trouvé. Elle savait que celui qui viendrait serait plus beau qu’aucun autre et qu’elle l’aimerait avec ferveur. Qu’elle lui ferait peut-être peur, qu’il trébucherait et qu’elle le bercerait dans les ombres pour le rassurer.
Ainsi, elle attendit. Elle attendit entourée des Formoires qui s’acharnaient, essayant de la faire s’éveiller, bouger, mais leurs armes ne trouvaient nulles consistances dans la forme endormie, il n’y avait que l’ombre, il n’y avait que le sang, qui s’enlaçaient, qui se caressaient, s’unissant lentement et la forme soupirait plus fortement à chaque fois. Elle devenait.

Mais le sang n’était pas assez puissant, pas assez présent, la forme restait sans consistance, elle attendait, silencieusement, consciente, observant le monde à travers des milliers d’yeux, à travers les ombres. Elle se glissait partout, regardait, apprenait, veillait, elle regardait Mère et elle attendait. Elle était née, consciente, mais point encore présente, ainsi elle était là, elle se tenait présente, mais les ombres et le sang ne lui avaient pas encore donné assez de force pour être formée entièrement.

Les formoires ramenaient encore des Feys et les tuaient sur sa forme, elle les engloutissait pour les tenir en elle, protégeant les premiers élus de son clan, tendrement, et ils ne hurlaient plus, attendant dans le corps de la Sidh. Et un jour, Il arriva.
Elle ouvrit un œil turquoise, fixant l’être qui déambulait maladroitement, à son goût, dans les ténèbres, incapable de la voir, de la discerner. Elle le regardait, il était beau, c’était lui qui devait arriver. Elle l’observait, et quand il manqua de perdre l’équilibre, se rattrapant à une masse d’ombre compact, elle se mit à grogner. Un grognement sourd et abyssal, réveillant les formoires dissimulés au loin, s’aventurant lentement alors vers la forme qu’ils voulaient dévorer.

-Qui es-tu ?

-C’est toi qui doit me nommer. Ainsi que l’a dit Mère. Tu es là pour cela et tu le sais.

-Je sais que tu vas me dévorer…

-Aurais-tu peur de moi ?

-Je n’ai peur de personne !

Le silence s’installa, grappillé alors par des bruits aux lointains, et la forme impassible continuait de regarder Lug, venu seul. Il était le frère, l’ainé et il avait peur de la sœur. Il serait dévoré et il le savait. Mais il ignorait la suite. Mère n’avait rien dit, elle avait seulement soufflé de se rendre là où les ombres et le sang se mélangeaient et de trouver l’Enfant. Elle n’avait rien annoncé de plus hormis qu’il serait dévoré.
Les Formoires arrivaient en courant, créatures innommables, prêts à tuer, prêts à ne rien laisser au dieu et surtout pas cette créature naissante alors le sang se mélangea à l’ombre, alors une patte immense se détacha et prit forme, consistance, s’abattant sur Lug dans un mouvement brusque, l’écrasant dans un bruit silencieux et il fut amené par cette griffe à une gueule béant et englouti .

Et les Formoirs arrivèrent, observant la griffe comme si elle fut une promesse à leur puissance, leurs yeux animés de rage et de violence ne virent qu’elle et ils se jetèrent dessus arrachant un hurlement à la bête informe alors qu’elle protégeait les siens aux tréfonds de ses entrailles et Lug se tenait là, observant une petite fille aux cheveux roses qui le fixait avec de grands yeux bleus.

-Tu es mon frère. Pouffa-t-elle. Je te protège, même si tu es mon grand frère même.

-Mais..mais tu es une petite fille ?

-Non, c’est toi qui m’imagine comme ça. Tu pourrais faire mieux quand même. Je ne m’imagine pas comme ça du tout. Continua-t-elle de rire, cette fois-ci plus suave, plus adulte, une longue chevelure rose apparaissant à Lug. Nommes-moi !

Lui souffla-t-elle brusquement en posant un regard turquoise sur lui, il ne pouvait voir que cela.

-Te…te nommer ? Mère t’a forcément donné un nom. Ce n’est pas à moi de le faire.

Elle continuait de rire, passant dans les ombres, apparaissant, disparaissant, révélant la présence de Fey dans ses entrailles obscures, elle tournait autour de lui, en riant, un rire de cristal et elle semblait répéter : Nommes-moi. Mais il hésitait encore, entendant le grondement de la bête au loin avant de sursauter quand elle lui fit face encore une fois.

-NOMMES-MOI.

-Morrigan! Pour le monde tu es Morrigan! Mais…

Elle le regardait, curieuse, tournant autour de lui, encore, inlassablement.

-Mais ?

-Pour moi tu seras Shanae !

Lug n’avait pas réellement peur, il ne comprenait simplement pas ce qu’il se passait et alors il y eut un rire, plus puissant et au dehors, le sang de Mère coulait alors que la forme innommable jusque-là lançait son nom dans le ciel. Je suis Morrigan et mon frère m’appellera Shanae, car tel est le nom qu’il m’a offert ! Et le sang de mère colla sur les ombres et le dragon se dressa, arrachant la voute de terre au-dessus de sa tête, faisant tomber dans ce monde d’abysse des pierres énormes sur les créatures qui s’acharnaient sur sa patte gigantesque.
Elles blessaient, frappaient, inlassablement, essayant de boire son sang, mais ils étaient happés par les ténèbres, par les ombres et une seconde patte se dressa, balayant les monstres d’un mouvement de patte. Les ailes se déplièrent, cachant le ciel, et le dragon des ombres s’éleva, s’élança avec sur son corps milles fomoires cherchant à mordre, arracher, détenir la lumière noire de ses ombres et le dragon s’éleva, encore, si haut dans le ciel, poussant un cri qui appela les banshee, un hurlement si strident, si puissant qu’il fit régner un silence atroce parmi ces terres et l’on entendit, le souffle de la bête s’apaiser, se calmer lentement.

Les Formoires avaient chuté pour retourner dans les tréfonds des abysses, disparaissant sous les pierres. Et le dragon se tenait sur les monts éternels, comme s’il fut sur un perchoir, sa gueule s’ouvrit et laissa tomber les Fey et le frère dans une boule d’ombre qui se posa au pied de la montagne. Puis le dragon sembla souffrir et son corps énorme chuta, tomba, prêt à s’écraser sur le sol mais au lieu de s’abattre sur la terre, comme une forme énorme et écrasante, un corps fin et élancé glissa entre les bras de Lug.

Inconsciente, Shanae était couverte du sang de la Mère et des ombres. Entre les bras de Lug, son corps apparaissait aux Feys, beaucoup de Banshee vinrent accueillir sa naissance, alors qu’elle se tenait inconsciente, beaucoup de nains aussi offusqués par le fracas de la pierre, des géants amusés, peu de Fées, presque aucune en vérité mais elle se tenait là, la déesse de la Mort et de la Guerre, couverte du sang et des ombres et Lug la porta alors jusqu’à Mère pour qu’elle embrasse son enfant et ensuite il la coucha près d’elle et veilla sur son sommeil.

Ainsi il l’appela Shanae quand tous l’appelaient Morrigan.

Chapitre 2 :  La Nécropole


    « Dagda : c’est assez moche ton machin dans la montagne, pourquoi irais-je là ?
    Morrigan : Parce que je vais là-bas.
    Dagda : On fera des cochonneries toi et moi ? Maintenant que je suis amoureux.
    Morrigan amusé : On verra si tu es sage et si tu te tais un peu.
    Dagda : Je me la ferme dans ce cas…mais… je peux te tripoter alors ? »
    (Conversation entre Amants, Livre II, par Brigitte l’Amoureuse)


Elle dormait chaque nuit dans ses bras, pieusement bercée par sa présence, sans jamais chercher à obtenir plus que l’odeur de sa peau durant son sommeil.  Et pourtant Shanae ne dormait jamais réellement, guettant dans les ombres les présences, elle semblait attendre quelques choses, jours après jours, nuits après nuits et Nuada et elle ne s’approchaient jamais.
Il avait été veillé par la mère, elle avait été seule, mais elle n’en éprouvait aucune jalousie. Et ne se préoccupait que peu. L’autre vie semblait animer son esprit avec plus d’importance, les batailles elles aussi, et les Banshees attendaient toujours ses ordres avec un air religieux. Elles étaient plus proche de Morrigan que de Lug ou de Nuada et si certains nains ne semblaient pas favorables à la servir, d’autres, se tenaient toujours non loin d’elle, en se demandant ce que la déesse de la Guerre et de la mort pourraient leur apporter.
Les géants de feu passaient des soirées avec elle à tenir l’alcool et l’un d’entre eux, élu par le passé, se tenait toujours derrière elle, à trois pas derrières, comme un garde du corps, assez inutile, il faut le concéder. Il se tenait là en compagnie d’un lutin et ils attendaient. Ils attendaient ses ordres et obéissaient. Le géant se prénommait Talyos, le lutin Crespin. Talyos était immense et Crespin minuscule, mais ils avaient été tous les deux enveloppés par l’ombre, protégés dans le corps  informe de la déesse, ils avaient été tous deux frappés par les formoires, le géant en plein cœur, le lutin en plein visage. Le géant portait une cicatrice de trente centimètre sur son torse à la toison  rousse, le lutin deux autres d’une quinzaine de centimètre sur les joues. Mais ils étaient vivants et le cœur de feu du géant se mêlait aux ombres quant au Lutin, ses yeux étaient devenus noirs comme l’abîme.

Vêtue d’une de ses armures de métal, forgée par les géants à son service dans le feu originel, Morrigan accompagné de Talyos et Crespin s’avançaient dans  la forêt à la recherche de Formoire échappés. « Ne t’éloigne pas de moi, petite sœur » avait ordonné Lug, mais Morrigan n’avait pas peur. Elle ne craignait rien et son impassibilité faisait d’elle une forme différente de ce monde.
Si les humains courtisaient ses frères, elle, elle restait en retrait, vivant dans l’ombre, vivant au cœur de la guerre, l’histoire ne la considèrerait peut-être pas autant que Nuada ou Lug, mais c’était son choix, elle n’œuvrait que pour ses frères, ses futures sœurs et sa Mère. Rien d’autre ne lui importait. Sa longue chevelure était à peine rose ce jour-là, jouant sur les tons pastel par sa propre volonté. Elle ne voulait pas être vue de loin, ni devinée, elle avançait, son corps encerclé par le métal d’une armure noire. A quoi lui servait cette armure ? La question était là, souvent posée par ses frères.  

Le métal s’enroulait sur ses formes avec générosité, dévoilant sa peau par endroit, l’on aurait cru des peintures noires sur ses chairs, mais en vérité, le métal était composé d’ombre brute et cette armure bougeait au rythme de ses mouvements sans jamais la gêner. Voilà son utilité.  (En plus d’ornait divinement son corps bien entendu.)
Elle s’avançait dans la forêt lorsqu’autours d’elle se mit à briller une présence, volant dans ses alentours comme une fée aurait pu le faire. Mais Morrigan n’était point disposée à jouer avec une fée. Peut-être était-ce son amante ? Elle ne se serait pas permis de venir la déranger. Car oui Morrigan avait une fée pour Amante, une écervelée de bas étage toujours en quête de son attention. Mais ce n’était pas le moment de venir la déranger, ni de laisser cette lumière claire briller autant. Cependant, la lumière disparut.

Et Morrigan se sentit mal. Silencieuse, elle n’en dit rien à ses hommes, continuant sa marche, pensive un instant. Et lorsque la lumière revient, elle observa celle-ci. Ce n’était pas son amante, ce n’était pas sa Mère, ce n’était pas ses frères. Elle regardait la lumière briller et se rapprocher d’elle et pourtant, elle était encore la seule à la voir, cette forme de beauté pure qui tournait autours d’elle.

-Vous êtes très belle. Qui êtes vous ?

-L’on me nomme Morrigan.

Ses hommes regardaient Morrigan parler au rien, la regardaient fixer un point apparemment volubile. Ils craignirent un instant une fourberie de Nuada, mais sur le sol, l’ombre d’une lumière se révélait, étrange non ? Ils regardaient l’ombre et se demandaient qui était celui ou celle qu’ils ne pouvaient voir.

-Mo…rri…gan. Articula la lumière lentement. J’aime bien! Mais ce n’est pas comme ça que je veux vous appeler.

-Comment veux-tu m’appeler forme ?

-Je m’appelle Dagda merci. Déclara-t-il comme pour préciser les choses. Je vais vous appeler Shanae.

-Seul Lug m’appelle ainsi.

-Bah il y aura Lug et Moi ! Où Allons-nous ?

-N…nous ? Dit-elle étonnée.

-Bah oui. Nous. Je m’ennuis tout seul depuis ce matin. Vous avez dû prendre du retard, je pense que ce n’était pas prévu comme ça. Mais je ne vous en veux pas Shanae.  

-Morrigan!

-Si vous voulz Shanae. Alors, où va-t-on ?

Morrigan leva les yeux au ciel, en soupirant exaspérée. Et la forme continua à parler, seule, lui narrant milles choses qu’elle n’écoutait pas et plus le temps passait, plus il l’énervait. Il parlait, sans cesse, sans s’arrêter, sans prendre le temps de respirer et elle finit par en avoir assez et proposa de faire un camp pour la nuit, la forme parla encore, ruminant sur le fait qu’il ne pouvait pas manger, qu’il aurait aimé gouté au repas, qu’il aurait aimé sentir l’odeur de sa peau et ce ne fut qu’à l’heure du couché, alors que Morrigan ne trouvait pas le sommeil sans la présence de Lug qu’elle parla seule avec lui, un peu.

Ses hommes tous les jours l’avaient vu devenir sombre, colérique et hargneuse, ils avaient pourtant commencé à voir l’entité lorsque Morrigan lui donnait assez d’importance et l’entité leur souriait avant de disparaitre tristement. La déesse ne se rendait pas compte de ses changements.

Elle se tenait allongée à regarder le ciel, incapable de dormir. Et lui se tenait près d’elle.

-Tu ne te tais jamais ?

-Si je me tais, vous allez m’oublier et je vais mourir avant d’être né. La lumière avait pris forme, flottant toujours, mais cette fois au dessus d’elle, la fixant d’un regard lumineux. Vous ne pouvez pas dormir ?

-Je ne dors jamais en fait, sauf quand je dors avec Lug.

-Il va falloir changer cette habitude ! Pour dormir avec moi. Si vous me donnez assez d’attention, je serais assez solide pour que vous m’enlaciez et que vous puissiez dormir.

-Qui es-tu Dagda? Mère ne nous as pas parlé de ta venue. Tu es mon frère ?

-Je suis Dagda, je suis fils de Dana, je…suis en train de naître. Mais c’est pas facile avec une fille comme vous. C’est vous qui devait me trouver, vous qui devait me donner corps, comme Lug vous a aidé, mais en moins sanguinaire hein et pourtant vous refusez de m’écouter et de…

-Tu parles trop ! Pesta-t-elle en le repoussant, rencontrant de la chair alors, ce qui le fit retomber sur elle, lourdement, il brillait toujours, vêtu de lumière, et il souriait en la regardant.

-Et sinon, vous souriez des fois ?

Elle le regarda intriguée, le laissant sur son corps, ses mains sur ses bras pour repousser toutes tentatives qu’elle jugerait indélicate. Mais il se tenait sur elle, tout à son aise.

-Pourquoi faire ?

-Pour que je puisse tomber amoureux de vous, pardi !

Elle finit par se mettre à rire, en le repoussant sur le côté, relâchant une tension qu’il avait fait naître. Elle se mit à rire et il l’observa, béatement, ses yeux la fixant, il était toujours lumière et elle continuait de rire, inlassablement, avant de se reprendre et  de le regarder, plus silencieuse et elle le laissa glisser sa main sur ses hanches, il l’attira à lui brusquement pour se presser contre elle. Il souriait comme un bellâtre et elle souriait amusée. Ils se regardaient, et il la caressait, ses fesses, l’effleurant doucement sans trop se permettre et ils restèrent là, jusqu’à s’endormir doucement et Shanae se laissa prendre entre ses bras, bercée par le repos.

Toute la nuit, ses rêves furent accaparés par l’odeur de sa peau et de son corps et quand elle ouvrit les yeux, il dormait encore, mais il n’était plus lumière, il était homme à la barbe rousse naissante, et elle glissa sa main sur sa toison. Quand il respira, soupira, s’agitant dans son sommeil, comme un grincheux que l’on réveillerait trop tot, Morrigan retint son souffle et une larme coula le long de sa joue.
Troublée, elle se mit à pleurer, une larme tomba sur le sol, une seconde à son tour. Et ce serait bien les deux seuls larmes de sa vie. Quand elles touchèrent le sol, un grondement brusque fracassa le calme de la matinée, les Monts Eternels semblèrent frémir. Elle redressa son regard, ne s’éloignant pas de Lui, fixant alors la montagne qui semblait s’agiter.
Puis, elle sentit l’eau autours d’elle et se retrouva dans le lit naissant d’une rivière, Dagda se réveilla brusquement et se repoussa alors que Morrigan regardait le mince ruisseau grandir, grossir et une pierre se souleva au fur et à mesure, la tenant au-dessus de l’eau noire qui s’infiltrait et elle souriait. Son cœur tambourinait à sa poitrine avec force, le fleuve voyait ses eaux noires grossir, encore et encore, il se jetait dans la mer non loin, se glissant sous l’étendue pour partir vers le monde, n’être aux yeux des hommes rien qu’un fleuve de plus mais qui ramènerait alors les âmes et il s’engouffrait dans la montagne, fracassant la roche.

Les hommes de la belle se tenaient là, fixant cette montagne, fixant leur déesse et le géant regardait Dagda comme le lutin le regardait. Et Morrigan tendit ses bras vers Dagda quand tout redevint calme, il prit sa main et la ramena vers lui.
Une arche immense se tenait désormais dans la montagne. Ouvragée, elle comportait milles runes, des formes de pierre et Dagda ne souriait plus vraiment.

-On vas là-bas?

-Pourquoi ?

-Parce que c’est assez moche ton truc dans la montagne, pourquoi j’irais là ?

-Parce que je vais là-bas. Sereine, Morrigan observait son territoire avec un désir furieux et palpable. Elle s’avançait seule, mais Dagda lui tenait la main.

-On fera des cochonneries toi et moi ? Maintenant que je suis amoureux… Elle tourna son regard vers lui, amusée et elle esquissa un sourire.

-Si tu es sage et si tu te tais un peu.

-Je me la ferme alors… Silence. Mais…je peux te tripoter alors ?

Morrigan esquissa un sourire, amusée, elle rit avant de l’attirer à lui et l’embrasser, si fort, si passionnément, que l’on raconte que la montagne s’agrandit un peu plus vers les cieux ce jous-là. On raconte que Dana se mit même à rire et que l’on entendit son rire résonner clairement dans toute l’île.

Chapitre 3 : La mort de Lug


    « Une larme n’a pas d’ombre. »
    (Recueil des Citations en tout genre, par Philéas le fou)


Les hurlements déchiraient la nécropole alors que Morrigan refusait de s’allonger. Son ventre rond parvenait à son terme, cinglant ses entrailles de douleurs d’enfantement, la faisant rager de colère et de cris. Sirona essayait de la calmer sans y parvenir réellement, alors que Dagda semblait devenir fou à la voir s’agiter dans tous les sens, elle voulait s’en aller et rejoindre Lug pour le retrouver, mais elle ne pouvait, réellement pas, tenir longtemps debout et sa colère ne faisait que grandir. Elle pestait plus que nécessaire et Talyos la soutenait.

-Shanae, tu ne peux pas te rendre là-bas, il faut que tu le comprennes!

Le semblant d’autorité de Dagda n’avait nulle emprise sur la Sidh, qui continuait de vociférer, se redressant comme elle le pouvait en saisissant de nouveau ses forces, grognant pour avancer, transpirant plus que de raison. Elle tomba cependant vers le sol, lentement, et elle sentit entre ses cuisses la tête de son fils poindre.
Serrant les cuisses, elle refusait d’accoucher maintenant, son frère arrivait mais rien, elle ne pouvait s’y rendre, hurlant avec plus de force tandis qu’on l’allongeait sur le lit et qu’on veillait à l’obliger à mettre au monde ses enfants. Malakian et Morgane ne sauraient attendre plus de temps et la belle déesse injuria son compagnon qui se tenait auprès d’elle avec presque trop de tendresse à son gout.

-Je…veux que Lug soit là ! Les banshees attendaient, les géants observaient et elle grimaçait. Voilà tout ce qu’elle était capable de faire et cela faisait hurler son esprit comme son cœur. Fait sortir ses enfants de moi !

Encore une fois, la médecin essaya de la résonner. Les enfants ne viendraient pas si elle forçait, elle devait leur laisser le temps et Morrigan s’énerva. Du temps, elle détestait ce mot et se jura de ne plus jamais laisser Dagda la toucher. Elle hurlait encore, toujours et elle jurait milles mots sans pouvoir se retenir. Quand elle aperçut Eleanor, son sang ne fit qu’un tour et sa main saisit une lame qu’elle lança en direction de la seconde de Dagda qui chuta brutalement vers le sol.

-Ah non Merde ! Tu me l’as encore mise hors service pour des jours!

Le regard de Morrigan semblait brûler de l’intérieur tant sa colère était grande, elle fixait Dagda avec cet air qu’il ne connaissait que trop bien. Oui…quand Shanae le regardait ainsi, il fermait sa bouche pour se faire tout petit…

Eleanor était fée. Elle était l’Amante officielle de Dagda et sa seconde. Et Shanae ne pouvait accepter cette femme qui avait eu l’audace d’essayer de lui donner un enfant. Elle avait éventré la fée avant son terme et tué l’enfant, elle avait jeté un sort sur ses entrailles, imparable, l’empêchant pour toujours de donner progéniture à son frère et Shanae et Dagda étaient devenues deux entités tant complémentaires, qu’hostiles. La seule qui lui donnerait des enfants serait Morrigan, et la Mère n’était point intervenue face à la colère de sa fille, qu’elle estimait tout à fait légitime.
Eleanor malheureusement avait reçu le don de régénération avec ce sort maudit sur ses entrailles et elle ne pourrait jamais entrer dans la nécropole, car Shanae l’en avait rejeté, pour toujours. La mort ne lui serait jamais présentée et elle devrait subir la renaissance, dans la douleur, à chaque fois. Eleanor s’en contentait et narguait volontiers la Sidh. Dagda refusait de l’éloigner de lui, Dagda refusait d’être fidèle car Morrigan ne l’était pas. Ils avaient beau s’aimer et se compléter, Morrigan et Dagda étaient aussi opposés. La passion faisait d’eux des êtres destructeurs et la jalousie pire encore.

Ainsi était le couple, ainsi le serait-il toujours. Dagda avait réclamé que Morrigan ne puisse jamais enfanter avec un autre que lui, par vengeance et Mère lui avait accordé cela. Sur les terres de l’île, elle ne pourrait jamais tomber enceinte d’un autre que lui. Avait-elle volontairement omis le monde des hommes ? Supposons que oui…
Ainsi les enfants qui étaient en train de presser son bas ventre s’avéraient être les siens.

Cela présageait un long, très long conflit dans le couple. Promettant que Dagda ou Morrigan tuerait les enfants de l’autre s’ils n’étaient pas conçus au sein du couple. Et nul besoin n’est de vous narrer le nombre de fils et de fille que Dagda ne put élever. Et combien de Fey refusèrent dès lors de garder les enfants qu’elles auraient pu concevoir avec le Sidh. Aucune Tuatha d’ailleurs ne se risqua au courroux de la sœur ainée. Car le crime aurait été une haute trahison au sein de la famille, comme aucun Tuatha ne se risqua au courroux de Dagda.

Dagda s’installa près de sa compagne, il se glissa dans son dos et posa ses mains sur son ventre.  Entre les cuisses de son compagnon, Morrigan se laissa aller, doucement et malgré la colère qui avait tout précédé, il sembla que le temps abdiqua à cet enlacement.
Les mains du père caressaient le ventre de la mère alors qu’ils murmuraient des mots tendres, parfois moins et il la contraignait au silence en l’embrassant, furieux, passionnel, il lui transmettait sa force, caressant son front en sueur et ils tremblaient tous les deux quand il fallait pousser, ils soupiraient ensembles et reprenaient leurs souffles en même temps. Shanae hurlait et il murmurait pour la calmer. Dana observait ses enfants avec émotion et laça autours de leurs poignets de fins rubans à la couleur émeraude.

Malakian vint au monde. Un hurlement clair et distinct. Les rubans avaient enlacé entièrement les bras et le haut du corps des amants, et Dana scellait ainsi leurs existences ensembles. Elle les unit pour toujours cette nuit-là et ensemble, ils prirent l’enfant entre leur bras, souriant béatement. Pourtant la laideur du petit être frappa brusquement l’assemblée restreinte. Luta se hissa sur le lit, nullement offusqué par la nudité de la déesse et regarda l’enfant de son maître. Dagda était son maître et lui n’était qu’un pantin érudit.

-Hum…mauvais présage, mauvais. Les Sidh regardèrent le gnome, l’érudit du clan car il connaissait beaucoup de chose, il détenait la bibliothèque du clan de Dagda. Déformé, humain, il faut lui donner l’immortalité et un des rubans. Oui oui, sinon il mourra de la main de sa sœur. Oui oui, mauvais présage. Hum…je l’ai lu. Je sais. Je connais. Promis à faire de grande chose. Mais… il faut protéger. Il le faut. Oui oui. Hum….

Luta expliqua. Il narra l’histoire, le conte, du petit monstre. Humain mais touché par la magie de ses parents, ils avaient mis trop d’amour et de magie à sa conception que le choc des puissances le laissa en petit humain. Sa jumelle, elle aurait hérité de résidus de cette puissance. Il serait tué par sa sœur, s’il n’était pas protégé.
Inquiets, le couple défit le ruban qui se trouvait autours de leur torse, celui noué sur le cœur et le placèrent autours de la cuisse du nouveau-né qui pleura, pleura encore et fort, jusqu’à ce que le ruban se glisse sur son corps, autours de son torse et l’entoure. Le nœud se posa sur son cœur et le ruban s’imprégna dans sa peau pour devenir un tatouage. Dagda et Morrigan embrassèrent alors l’enfant, ensembles, et y délaissèrent une marque d’éternité. Une tâche de vin sur le début de son torse. Puis…Morrigan poussa un grognement brutal.

Dagda posa ses mains sur son ventre, mais cette fois-ci, elle ne put se rassurer de sa présence, on l’attrapa Malakian et on le garda près de ses parents alors que la déesse hurlait de plus belle, alors qu’au lointain le hurlement de la corne appelait l’alerte. Morrigan dressa son regard, incapable de bouger et un nouvel hurlement déchira la chambre. Elle transpirait, elle haletait, mais elle ne pouvait pas se rendre à l’appel, Morrigan venait, retardant sa venue sur le champ de bataille et quand l’enfant sortit au bout de trop longue minutes, la déesse ne la prit pas dans ses bras.

Son corps se fit envelopper par les ombres et elle disparut en son sein. Dagda se glissa loin de la couche, les troupes attendaient, et Morrigan apparut dans les ombres, Dagda à sa suite et ils s’élancèrent tandis que Morgane gesticulait et pleurait dans les bras de Luta et que Malakian attendait en silence le retour de sa mère et de son père.

Mais ce jour-là, il fut trop tard. La bataille fut gagné et beaucoup pleurèrent, mais pas Morrigan. Elle s’isola avec son fils, Malakian le Difforme comme beaucoup le surnomèrent alors et elle lui montra tous les secrets de sa Nécropole. Et là, tout au fond de ce monde, là où l’on raconte que le fleuve des âmes prend sa source, elle invita le bébé à attraper une âme. Ce qu’il fit. Et Malakian ressortit Lug de cette rivière sombre et le rendit à Dana. Le secret fut gardé par la mère et le fils. Et l’âme de Lug fut rendue au cycle de la vie, mais l’hiver éclata sur la surface. Ainsi, Morrigan ne pleura pas. Et les autres lui demandèrent pourquoi, se demandant si elle était digne de Dana. Dagda, lui, restait près d’elle pour pleurer, et elle le gardait sans mot dire.

Quand elle en eut assez des questions, devant la cour, elle énonça.

-Une larme n’a pas d’ombre.

Sa fille regardait déjà sa mère, grandissant plus vite que son frère humain, encore un bébé moche comparé à sa beauté naissante et elle attrapa la main de son oncle Nuada en le regardant avec un sourire.

Chapitre 4 : Quand les portes se fermèrent…


    « Alors de la Nécropole monta une complainte terrible qui plongea les terres de la déesse des lieux dans une noirceur puissante, les Infernaux hurlèrent et hurleront encore, et la brume noire s’installa pour des siècles et des siècles. »
    (Contes oubliés de l’autre monde, Anonyme)


Morrigan avait observé sa jeune sœur. Elle avait observé l’âme de Lug et elle s’était tenue à l’écart quand elle était arrivée à la cour. Enveloppée par les ténèbres, elle avait regardé l’enfant avec douceur en souriant. Malakian se tenait près d’elle, paré d’une apparence différente. Il souffrait de sa laideur  alors sa mère lui avait offert un médaillon. Il pouvait modeler ses traits, en une seule forme, pour toujours, et il avait choisi une apparence magnifique.
Tant qu’il porterait autours de son cou, le médaillon d’onyx, il serait parait de cette apparence, mais sans, il redevenait Malakian le difforme. Personne du clan ne se moquait de lui, seule sa sœur transportait les méchancetés et racontait presque trop le véritable visage de son frère. Elle avait volé plusieurs fois le médaillon et elle fut punie par sa mère.
Dagda approuva sans mot dire, et Morrigan et lui s’attelèrent alors à leurs histoires, doucement, tendrement, férocement. C’est au travers de ses années-là que naquirent les Infernaux. L’on raconte que la passion, la jalousie, la colère et tant d’autres sentiments animaient si farouchement le couple qu’ils ne purent concevoir d’autres enfants. La puissance des Sidh étaient telles que naissaient dans les ombres de petits êtres d’ombres pures, animés par la magie du père et les ombres de la mère. Ils n’avaient pas de réelles formes, elles étaient chacune différentes, ils n’étaient pas plus haut qu’une vingtaine voir trentaine de centimètres et ne savaient pas parler comme vous et moi. Ils grappillaient des mots, mâchés des paroles et semblaient grogner et mâcher en même temps. Mais Morrigan les aimait, les adorait même et bien que puissants, les infernaux avaient toujours toutes son attention quand ils la réclamaient.
Dagda les aimait aussi, et les infernaux faisaient milles bêtises. Ils étaient comme des enfants, incapables parfois de comprendre, n’étant animés que d’une seule émotion, et l’on peut avouer que certains étaient pires que cruels avec Eleanor, veillant toujours à lui tendre quelques pièges sadiques et terribles. Mais si les amantes de Dagda pouvaient craindre les infernaux, les amants de Morrigan aussi. Cependant ils obéissaient à leur mère et à leur père.

Pas toujours bien entendu et Shanae dut un jour se rendre sur la terre. Les infernaux avaient décidé de s’en prendre eux-mêmes à Yahvé, animés par un petit leader féroce qui n’aurait su trouver son chemin tout seul, mais, que voulez-vous. Les Infernaux ont des capacités de réflexion fort limitées. La déesse dut aller les chercher et les arrêter. Fort heureusement pour eux, ces petits bouts d’ombres s’étaient perdus. L’on ne leur reprochera pas leur manque de repère.
Tout semblait calme et paisible, alors la déesse se permit de s’amuser avec les siens, entourée de ses enfants d’ombre, elle jouait avec eux, dans un doux sourire qu’on ne lui connaissait que peu, loin de l’île. Mais l’un d’eux, plus inquiets que les autres, lui expliqua, maladroitement que Nuada leur avait conseillé cette démarche, en leur offrant une carte secrète qui les mèneraient à la source de pouvoir du Dieu unique.
Shanae n’eut que peu de temps pour comprendre, la fourberie de son frère. Manipulateur dans l’âme, il avait mis en danger ses enfants…

Sur Avalon, Dagda était retenu par son frère ainé qui lui interdisait de s’éloigner, et le dieu hurlait qu’on le laisse aller chercher Morrigan. Mais les portes étaient en train de se fermer, il était désormais trop tard et ce fut un loup immaculé qui fut lancé pour ramener Morrigan à temps, l’animal favoris du dieu de la magie et des mages ordonna à son familier de s’élancer, mais Sellï n’eut le temps que de traverser les portes et de s’élancer qu’il était déjà trop tard quand il ramena Morrigan sur son dos.
Les portes étaient closes et les Infernaux et leur mères ne purent voir que le visage hurlant de Dagda. Certains parvinrent à se faufiler avant la fermeture rejoignant leur père, mais il en était finit, Morrigan était à l’extérieur, pour des siècles et des siècles alors s’éleva de la nécropole, des hurlements, des pleurs et les infernaux coincés seuls, pleurèrent tant et si fort que s’abattit sur les alentours de la nécropole et sur le fleuve des âmes une brume sombre, plongeant  cette partie de l’île dans des ténèbres qui ne se révèleraient peut-être que lorsque Morrigan reviendrait.

Il se passa du temps, alors que la déesse restait en dehors des murs, accompagnée de certains de son clan et d’autres. Tandis qu’à l’intérieur, Malakian ne savait calmer la peine des infernaux, de son père. Il décida alors de veiller sur la Nécropole, ce pourquoi sa mère l’avait formé, accompagné du bras droit fourbe de sa mère, et de sa sœur qui réclamait les droits de l’autre monde. Mais les infernaux lui refusèrent le pouvoir et n’obéirent qu’à leur frère, tandis que Dagda, plongé dans la douleur, assis sur son trône se figea lentement dans le cristal.
La peine était si douloureuse qu’il pria sa Mère, et le cristal enveloppa son corps. Capable de diriger son clan à travers la pierre, il sommeilla cependant, et seul le retour de Morrigan le libèrerait alors de sa prison.

Ainsi Morrigan resta sur terre avec Sellï qu’elle veilla. Et parfois, l’on raconte que le loup hurlait à la mort et pleurait pour transmettre la douleur de son maître.

Chapitre 5 : Le temps sur terre.


    « Elle renomma son clan en s’accoutumant au monde et combattit Yahvé avec rage à travers les siècles, en se jurant qu’à son retour sur les terres de sa Mère, elle rappellerait à tous que la déesse de la guerre et de la Mort ne peut être si facilement vaincu. »
    (Contes oubliés de l’autre monde, Anonyme)


Morrigan tenait autours de son poignet un des rubans verts si précieux  que Dana avait posé sur elle et son compagnon. Elle était l’épouse de Dagda mais ne ressentait plus son amour vivre. Les infernaux murmuraient que le père était devenu pierre de cristal et Sellï pleurait et racontait à Shanae la tristesse de son maître, sans qu’elle puisse comprendre le langage des loups.
Shanae vivait sur terre et ne baissait pas les bras, accompagnée de la fille d’Ethaine et d’Ethaine elle-même, la Sidh menait son clan contre le Dieu unique, veillant à frapper sournoisement dans ses bases. Elle luttait avec elle et quand la jeune humaine trouva la mort, ne pouvant aller chercher son âme dans le fleuve, elle ordonna secrètement aux infernaux de murmurer à leur frère de récupérer cette âme et de la préserver dans la pierre des âmes.
Cette pierre veillerait sur son âme et quand Morrigan reviendrait en Avalon, elle pourrait lui fournir un corps et lui redonner vie, au prix d’un sacrifice. Mais cela elle n’en dit rien à personne et se garda sagement de dévoiler ce secret.

Sur terre, Morrigan rassembla ses troupes et prit le nom de Shanae. Elle rassembla ceux de son clan qui désirait la suivre ou la trouver et œuvra secrètement contre le Dieu unique, à travers le temps et les siècles, parmi les hommes.  
Certains possesseurs prirent les corps de pape, de roi, mais la plus grande partie des méfaits d’histoire ne furent que l’œuvre des hommes. Shanae observait et faisait, mais il faut avouer que l’humanité n’avait pas toujours besoin de son influence pour commettre les actes les plus blasphématoire. Le Dieu Unique utilisait des pions contre la menace de l’Unseelie, sans parvenir réellement à dévorer cette déesse guerrière, sournoise et stratégique, qui savait contrecarrer certains de ses plans, mais les hommes, comme nous le disions, savaient mieux qu’elle parfois mettre à mal les fondements de cette église qu’ils auraient dû vénérer sans discuter.

Si le premier pape Borgia par exemple fut un temps possédé, trop de temps, sa folie était de sa nature humaine. Si les anglais mirent Jeanne d’Arc sur un bûcher, ils le firent sans influence. Si les anglais et leur roi se séparèrent de l’église Catholique, il y eut certes une légère influence du clan mais au final, la nature humaine avait sa propre volonté de liberté et de libre arbitre. Les guerres de religions, les actes d’histoire s’avérèrent bien plus de leurs capacités que celle du clan des Nécromon, tel qu’il s’appelait au début et puis, Shanae s’installa principalement sur le nouveau monde.
Gourmande des inventions humaines, poussée par Argrill, nain de son clan, elle se pencha sur toutes les technologies humaines, jusqu’à ce qu’apparaissent cet engin à deux roues que l’on appelait Moto. Et avec un certain succès, le clan fut renommé Hell’s Angels.

Pourquoi ?
Shanae fit partie de l’escadrille du même nom pendant la première guerre mondiale, grand fan de cette époque de sa vie, elle décide un jour qu’il est temps de former son clan à l’époque, de l’intégrer complètement à l’histoire humaine, sans pour autant éveiller les soupçons du Dieu Unique. La doctrine est simple, pas de paradis, pas d’enfer, l’enfer est sur terre et c’est ivre de vitesse que ses membres font un pied de nez à la mort. Certes, la violence est associé à ce groupe de motard, Shanae laisse les humains faire la réputation du regroupement, mais en secret, alors que les ramifications du clan s’étendent lentement, gouverné pour chaque pays par un fey de sa désignation, les Hell’s Angels sont le regroupement de son ancien clan, sillonnant la terre contre Yahvé toujours.
Et il n’y a qu’à voir l’histoire du clan et ses grandes dates, pour deviner que les feys s’étaient désormais intimement liés à l’homme, plus qu’à travers tout temps.

Mais alors que Shanae roule aujourd’hui sur les routes, alors qu’Avalon s’est réouverte, elle rassemble son clan pour faire un grand retour sur l’île. Oh, pas sagement non, c’est à travers un grand portail d’ombre qu’elle rentrera sur ses terres, sur son nouveau bolide et qu’elle se présentera à sa famille, et alors, elle rappellera à tous, que la déesse de la Guerre et de la mort n’est pas si facilement oubliable.
Reste à savoir qui croit encore à son retour.
Reste à savoir quels sont les offenses qui furent commises en son absence.

Morrigan s’apprête à rentrer en compagnie de Sellï, le grand loup blanc et ses Hell’s Angels.


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MessageSujet: Re: Shanae, sidh. Shanae, sidh.  Icon_minitimeMar 25 Juin - 5:15

Pouvoirs

Pouvoirs Personnels et uniques:


    Maîtresse de l’autre-monde : Conçue par le sang et les ombres, Shanae est la déesse de la mort, de ses ténèbres et du sang des guerriers. Capable d’utiliser les ombres à sa guise, pour se dissimuler, observer le monde, écouter, s’en revêtir pour modifier son corps, elle est capable de faire des ténèbres ce qu’elle désire. Elle fait partie de ces ombres, autant que ces ombres font partie d’elle.
    Maîtresse de l’au-delà, elle contrôle toute âme et à tout accès à l’autre monde. Ainsi est-elle capable de refuser la mort à quelqu’un et toute âme au sein de sa Nécropole. Elle peut invoquer  les morts et les mener à la bataille. Mais vous narrer tout ce dont est capable la maîtresse de la guerre et de la mort est complexe.
    Ses pouvoirs sont nombreux et d’eux sont puisés cinq pouvoirs offerts aux membres du clan : les Possesseurs, les Dresseurs, les Passeurs, les Créateurs et les Dissimulateurs.


      Les Passeurs : Capable de se dissimuler et de se déplacer dans les ombres, les passeurs sont aussi des espions mais tout autant des passeurs d’âmes. Ils veillent à faire entrer les âmes perdues dans l’autre monde ou à chasser certaines qui se seraient échappées. Ils sont en communion avec les ombres, apprécient peu la lumière, ont, avec le temps, une peau pâle et passent dans les ombres.
      En méditant, ils peuvent observer des scènes lointaines sans bouger de l’endroit sans lumière où ils se trouvent, mais cette capacité peut entraîner des séquelles, les rendant alors accrocs aux sangs humains. Oui, les passeurs furent à l’origine des mythes vampiriques utilisés et abusés par Yahvé. Cette faculté doit être prise avec mesure car à trop en abuser, leur sang devient de l’ombre et ils se mettent alors en quête de sang. Sans pour autant avoir des crocs et d’autres capacités.

      Les Passeurs passent des portails d’ombre pour se rendre d’un endroit à un autre. Ils peuvent voir les âmes.

      Les Dresseurs : Morrigan aime énormément de petites créatures d’ombres qui vivent et s’agitent énormément, veillent sur les âmes au sein de la nécropole et peuvent passer du monde humain à l’autre monde sans contrainte. Appelés Gremlins par les humains, ces petites créatures sont des essences pures d’ombres. L’on raconte qu’ils seraient en fait, les enfants de Morrigan et Dagda, une progéniture crée lors de violentes émotions, tant et si bien qu’ils ne purent prendre une forme de Fey et qu’ils devinrent des essences pures de passion, de colère, de tendresse etc etc.
      Appelés les Infernaux, ces petites créatures peuvent être utilisés par les plus méritants des Hell’s Angels.

      Ainsi les dresseurs peuvent se prétendre maître de ces créatures. Il faut une grande patience pour être dresseurs car les infernaux sont capricieux, sadiques, imprévisibles, bref, leurs caractères sont animés d’un puissant trait de caractère, issu, dit-on, du moment de leur conception.
      Les dresseurs peuvent invoquer un seul infernal qui deviendra son complément et avec qui le lien sera puissant. (Les Infernaux ne peuvent mourir, sauf si exposés à une très forte lumière, généralement ce sont les dresseurs qui périssent avant eux, l’infernal aura pu ainsi avoir plusieurs dresseurs dans son passé).
      L’infernal est une forme aléatoire (toujours de petites tailles, la « forme » de son corps peut varier, gros, maigre, émaciés, pointus etc), ne parle que dans une sorte de grognement mâchouillé. Le dresseur pourra lui demande de l’aide, mais pas le traiter comme un esclave ou un serviteur, sous peine de voir Morrigan se fâcher. L’infernal doit être bien traité ou tout du moins avoir une relation qui lui convienne avec son dresseur.

      L’infernal pourra dès lors, selon ses liens, devenir une aide quotidienne, voire de guerre et si la relation avec son maître est assez forte, il pourra prendre une forme : devenir une arme d’ombre, un animal (monture ou de compagnie).

      Les Possesseurs : Manipulateurs du sang et des ombres, Yahvé fit de cette branche des Hell’s Angels de célèbre monstre de cinéma. Si vous avez vu l’exorciste, vous saurez qu’il s’agissait d’une œuvre inspirée du grand Moloch Maltaban, possesseurs et Hell’s Angels (qui finit exorciser malheureusement pour lui).
      Les possesseurs contrôlent le sang et l’ombre. Ils peuvent se dématérialiser en ombre, infiltrer un corps et le manipuler à sa guise. Les plus vieux d’entre eux et les plus entraînés peuvent le faire à distance, sans se dématérialiser mais grâce aux ombres qu’ils utilisent comme des fils de marionnette.
      Cependant les possesseurs sont vulnérables aux exorcismes et peuvent mourir lors d’une possession, voir ne plus pouvoir ressortir du corps qu’ils possèdent et se fondre totalement en lui, au point d’en chasser l’âme s’ils y restent trop de temps. Ils furent crée pour les champs de batailles, infiltrant les ennemis, puis pour mener le combat contre Yahvé.

      L’on ne narre plus, les grands noms humains possédés un temps par un Possesseurs (comme le pape Borgia). Cependant, ne leur associés pas les pires atrocités de l’histoire, les possesseurs n’ont jamais que possédés les entités religieuses de préférence.
      Le possesseur peut laisser des séquelles à son hôte, voir le plonger dans la folie s’il reste trop de temps en lui.

      Les Créateurs : Capable de manipuler l’ombre pour la façonner, ils peuvent donner corps à leurs créations en faisant couler son sang sur sa création. Ou, s’ils sont Fey, d’utiliser une capacité de leurs races pour donner la vie à une création.
      Si l’œuvre a une apparence vivante, ils devront aller chercher une âme, selon un rituel bien précis pour la placer dans la création éphémère. Ils peuvent aussi, utiliser les cadavres à leur guise, un à la fois, en y replaçant une âme. Ils furent souvent à l’origine des mythes des zombies.

      Les Dissimulateurs : Capable de prendre une apparence différentes, de se revêtir de l’ombre, d’un objet, d’un animal (au pelage noir uniquement), les dissimulateurs se cachent et peuvent cacher quelqu’un dans les ombres. Ils peuvent alors devenir la forme animale dont ils revêtissent l’apparence, ainsi, il ne fut pas étonnant qu’à une époque, beaucoupsde dragons parsemaient de leurs présences, le monde humain.
      Ils ne peuvent cependant n’avoir qu’une seule forme animale, car pour la rendre crédible, il faut se spécialiser dans l’apparence. Sous cette forme, ils peuvent entrer en une furie guerrière.



Pouvoir personnel: Incarnation : les tatouages sur son corps peuvent prendre vie et devenir incarnation. Elle peut donc donner vie à des entités, des armes grâces au tatouage de son corps. Ses entités appelés démon de la nécropole sont des incarnations spécifiques qui œuvrent pour elle et sont à ses ordres.

Transformation en forme originelle : capable de se transformer en un immense dragon d’ombre et de sang. (Voir physique)

Téléportation: (ne fonctionne pas pour passer de l'île au monde des hommes ou inversement si les portes d'Avalon sont fermées)[/list]


Pouvoirs Communs: (pv de base, à ne pas toucher)


    Le Glamour
    L' Immortalité Particularité de race: Immortalité en lien avec Avalon. Tant qu'Avalon existe et vit, les Sidhs aussi.
    Immortalité qui comprends: L' Invulnérabilité aux armes humaines / l' Immunités aux maladies, drogues, poisons et infections naturelles ou chimiques. (ne comprends pas les maladies, drogues ou poisons magiques).
    Les 5 sens, la force et la rapidité sont accrue




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Age : 27 ans dans quelques jours
Comment avez vous connu le forum ? On m’a demandé de faire le design et bim
Fréquence Rp Régulière !



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